Carnet de route

CR Mont Pétoumier – dimanche 09/02/2025
Le 09/02/2025 par Vincent HERITIER
C’est avec plaisir que nous retrouvons l’équipe de cadres au complet ce matin à Saint-Martin-du-Var : Annie, Denis, Gabriel et Vincent. Quelques annulations ce matin, la faute à des virus qui trainent et déciment nos adhérents. Mais nous sommes quand même 17 à répondre à l’appel des cimes et nos encadrants, ont décidé de nous faire prendre la route de La Colmiane pour une rando le long de la belle croupe du Mont Pétoumier. La surprise du matin réside plutôt dans l’absence de précipitations neigeuses alors que la météo nous prévoyait un déluge la veille. Nos traceurs s’en réjouissent et ne seront pas obligé de jeter toutes leurs forces pour assurer notre progression.
La douceur nous accueille à La Colmiane sous un ciel parfaitement dégagé et les premiers rayons de soleil à plus de 1500m d’altitude, il fait bon se préparer. Après quelques mètres de plat, les choses sérieuses débutent et très vite, Vincent en tête, marque une pause effeuillage : nous sommes tous trop couverts et il faut rapidement tomber une ou deux épaisseurs sous peine de fondre dans nos tenues hivernales. 1500m, 1600m, 1700m : de rares résidus de neige persistent à l’ombre de la forêt. Mais vers 1800m, la sente qui serprent dans le mélézin se blanchit et vers 1900m, nos leaders décident de nous faire chausser les raquettes à la faveur d’une belle et large épingle d’où nous pouvons admirer le roi Gélas. Pour l’heure, nous avons peu de neige à nous mettre sous les raquettes, mais c’est bien suffisant pour progresser.
Le Baus de la Fréma est en vue. Les groupes 1 et 2, menés par Denis et Vincent décident de poursuivre vers le Pétoumier et de crocheter au retour par le Baus de la Fréma. Gabriel et son groupe s’arrêterons à la cabane sous la Tête du Brec. Vers 2300m, Vincent M. repère un bon replat. Crépitement de radio : on s’arrête pour une pause au-dessus, on vous attend. Regroupement des groupes 1 et 2 tandis que Gaby et son groupe débouchent au col sous le Baus. De là, la vue commence à se dégager : au loin la Méditerranée brille avec ce magnifique soleil. Seuls quelques bancs nuageux lézardent sur les flancs de l’Argentera.
Il reste 300mD+ avant de rejoindre le Mont Pétoumier. Certains membres du groupe commencent à emmètre des doutes sur leur capacité à rejoindre l’objectif final du jour. Vincent les remobilise en leur montrant le cheminement à suivre : « d’abord rejoindre cette épaule, on va longer au-dessus de cette langue de pierres apparentes et rejoindre la Tête du Brec là. Le Pétoumier est juste derrière. Nous y sommes presque.» Cette longue croupe menant à la Tête du Brec semble n’en plus finir. Heureusement le paysage se dévoile alentour au grès des zig-zig nécessaires pour adoucir la pente sous nos raquettes. Une fois parvenus au sommet de la Tête du Brec, un ouf de soulagement est lâché, mais nous ne sommes pas encore parvenu au sommet du Pétoumier. Nous pouvons l’apercevoir, juste là. On le confond facilement avec l’imposant Pépoiri, plus lointain mais le Pétoumier est bien là, ce double petit promontoire que l’on peut presque toucher du doigt au boit de cette ultime crête.
Nous prenons le temps d’une petite pause et dans la radio, Gabriel nous annonce qu’il a rejoint la cabane du berger. Le temps d’une pause salvatrice, lui et son groupe iront tracer l’ascension du Baus de la Fréma avant d’attendre le retour des groupes 1 et 2, qui un à un arrivent au sommet du Mont Pétoumier (2604m), sublime belvédère sur le Mercantour car excentré. Les photos se succèdent mais la brise glaciale force le groupe à envisager l’itinéraire retour. Nous trouvons une petite dépression sous la Tête du Brec, qui sera parfaite pour la pause déjeuner car abrité du vent. La descente jusqu’au pied du Baus de la Fréma est rapide dans une bonne neige. Nous prenons du plaisir dévaler si rapidement ces mètres si chèrement gagné à l’aller. Gaby nous annonce que la montée vers le Baus de la Fréma est toute tracée. Parfait, allons-y ! Nous flânons là-haut, la vue est tellement belle depuis la table d’orientation.
Pour le retour, nous choisissons de tirer au sud-est sur une belle épaule repérée à la montée. La neige est là, profitons-en. C’est d’ailleurs une belle poudreuse que nous foulons sous nos raquettes. A la faveur d’astucieuses coupes, nous parvenons à descendre un peu plus bas raquettes aux pieds. C’est en chaussures que nous finissons cette belle sortie. Un excellent choix de nos encadrants : le soleil ne nous a pas quitté, c’est tellement agréable de profiter de la neige dans ces conditions. Une fois aux voitures, les discussions vont bon train sur le prochain week-end dans les Alpes-de-Haute-Provence. Denis nous donne l’eau à la bouche sur cette magnifique traversée des Monges qu’il a concocté. Merci une fois encore à nos pâtissières qui égayent nos papilles chaque dimanche.