Carnet de route
Samedi 11 mars 2023 - Mont Sainte-Marie 2740m => 14km 1265mD+
Le 11/03/2023 par Heritier Vincent
Il est des vallées dans lesquelles nous aimons bien revenir trainer nos raquettes. Castérino et ses merveilles en font partie. Là-bas, on sait tous que tous les ingrédients sont réunis pour que nos randonnées soient réussies, certainement la proximité avec la vallée des Merveilles et de la montagne sacrée du Bégo. Deux jours durant, nos encadrants vont se surpasser pour nous surprendre avec deux belles randonnées entrecoupées d’une agréable soirée à l’auberge Sainte Marie-Madeleine de Castérino.
Samedi matin, c’est avec les premiers rayons du soleil que nous nous retrouvons à 24 sur le grand parking du hameau encore endormis. Larissa, la tempête qui sévit ces jours-ci est dans toutes les bouches. Ça ventile, ça décoiffe et l’effet de Foehn promet est une belle douceur. Mais au fait, où allons-nous aujourd’hui parmi la liste des courses potentielles établies par Vincent ? Gabriel propose de commencer par le Mont Sainte-Marie. Ça nous permettra de voir l’enneigement alentour et d’affiner notre choix pour demain. Aujourd’hui, on prend les crampons et on accroche les raquettes sur le sac. Certaines dents grincent car le sac gagne rapidement quelques kilos lesté de tout notre matériel, d’autant que la neige est au abonnée absente : mais où allons-nous la trouver ?
Double check DVA assuré par Gabriel et Denis, Vincent prend la tête de la colonne sur la piste du vallon de Fontanalba tandis que Pierre ferme la marche. Au bout d’une bonne heure de marche, la neige se densifie sur la piste et les raquettes deviennent notre alliée pour progresser jusqu’aux lacs Jumeaux derrière lesquels émergent le Mont Bégo. Une bonne pause permet à tout le monde de reprendre des forces en vue de la suite, encore corsée.
Chacun trouve son rythme pendant la remontée du vallon de Fontanalba. Le groupe s’étire progressivement derrière Vincent qui serpente entre les talwegs à la recherche de langues de neige pour enfin parvenir près de la selle des barres de Sainte-Marie. Un dernier regroupement avant l’assaut final : les 150 derniers mètres sont plus raides le long de la crête mais quelle vue là-haut. Que de sommets connus et reconnus. On aperçoit même le refuge de la Valmasque et son chapelet de lacs. Les 11 personnes du groupe 1 ne parviennent pas à détacher leur regard de ces paysages. Denis dira une fois en haut : « un sommet qui se mérite ».
Pendant ce temps-là Gabriel prendra une pause bien mérité avec son groupe sous le collet. Chacun reprend des forces en vue de la longue descente. Christine et Sandrine trouverons même la force, après le repas de rallier le sommet, attendus par le groupe 1.
Le regroupement général des 2 groupes s’opère au niveau de la cabane des lacs Jumeaux. Là, tous les participants y vont de leurs petits commentaires sur la journée. On entend des « c’était top », « quelle vue », « whoua c’était un peu dur » et même « on a bien aimé la petite descente le long du torrent » car en effet, jamais à court d’idée, Denis et Vincent avait repéré une variante plus ludique pour la descente en suivant une petite rivière.
Il ne reste plus qu’à prendre nos quartiers pour la nuit à l’auberge Sainte Marie-Madeleine, accueillis chaleureusement par Anne et Paul. La petite troupe se divise entre les chambres et le dortoir avant de se retrouver autour d’un feu de cheminée dans la salle commune pour partager cake salés des Christines et gressins, autour avec une bonne bière de l’amitié et dégustation de l’excellent vin d’orange concocté par Denise. Deux bouteilles tomberont. Une troisième y serait passée. Une fois n’est pas coutume, nous pourrons choisir entre 2 plats principaux : pintade aux marrons ou risotto aux cèpes. Les clameurs baissent, signe d’un bon repas. Avant d’aller se coucher, nos encadrants annoncent la sortie du lendemain : ils ont tranché. Ça sera la Corne de Bouc, en traversée, depuis le lac des Mesches.










