Carnet de route
Tête de Siruol (2053m)
Le 12/11/2023 par Vincent MILHAU
C'est une petite colonne composée de six participants -- Lilian, Natalia, Christophe, Antoine, Camille et Vincent -- qui prend le départ de Roquebillière le Vieux derrière Laurent, tandis que JR ferme la marche. Sur le parking au bord de la Vésubie, que le soleil n'a pas encore atteint à cette heure matinale, la température est bien fraîche, mais la montée soutenue dans la forêt nous permet de nous réchauffer, et lorsque nous atteignons les premiers rayons de soleil, il faut déjà enlever une couche. La montée reprend en direction des crêtes, sur un sentier rocailleux et encore humide des pluies de la nuit. Nous ne le savons pas encore, mais JR, de son oeil affûté, observe nos pas pour juger de notre aisance en terrain montagneux, et en déduire l'ordre dans lequel nous nous suivrons sur la crête de Siruol, lorsque nous allons attaquer la partie alpine de la sortie. Avant de quitter le sentier, nous faisons une pause près d'une caravane échouée sur une terrasse ensoleillée, d'où on domine les vallées de la Vésubie et du Boréon. A l'ombre, les premiers flocons de la saison ont formé de petits tapis blancs. Pas de quoi chausser les crampons et encore moins les raquettes, mais la présence de neige même en petite quantité doit inciter à une vigilance supplémentaire, car en terrain raide, la glissade est vite arrivée.
Après les dernières recommandations de Jean-Robert, nous quittons le sentier pour emprunter la courte crête qui va nous mener à la Tête de Siruol. Laurent ouvre la voie devant, et nous le suivons, contournant des blocs, en gravissant d'autres, redescendant quand c'est nécessaire, nous stabilisant avec les mains... C'est ce que l'on vient chercher en rando alpine ! Une dernière montée une pente herbeuse nous amène à la Tête de Siruol, à 2053 m, où nous ne nous attardons guère, car nous y sommes accueillis par un vent froid et violent. Prochaine étape : la Tête de Courpatou, à 2065 m, où nous faisons la pause pique-nique au soleil, face à la mer. Dans notre dos, les sommets du Mercantour saupoudrés de neige s'offrent à nos regards, et les discussions vont bon train pour les nommer un par un.
Après cette halte, la descente commence droit dans une pente herbeuse raide, qui nous ramène sur le sentier, près de la vacherie de Roquebillière. Il n'y a plus qu'à se laisser porter par le chemin, d'abord en forêt puis dans les adrets ensoleillés qui surplombent les deux villages de Roquebillière, à travers d'anciennes restanques et granges qui témoignent de l'activité des gens d'autrefois. Et quand nous arrivons au nouveau village, la partie la plus difficile de la randonnée commence : trouver un bar ouvert... et qui ne nous ferme pas la porte au nez quand nous arrivons (expérience malheureusement vécue hier, mais nous tairons le nom de l'endroit par charité). Nous trouvons enfin un café accueillant, où nous pouvons nous désaltérer et faire le “debrief” de la randonnée, en échangeant sur les mérites comparés des différents modèles de chaussures et sur l'usage ou non des bâtons.
Une journée très réussie, grâce à nos encadrants Laurent et JR d'abord, et aussi grâce à la motivation et à la bonne humeur de tout le groupe !
