Carnet de route

Cime du Sabion 2024

Le 06/07/2024 par Barberi Ugo

Cime du Sabion.


Arrivée à Castérino. Nous sortons du bus, avec du retard cette fois-ci. Je sens que nous n'avons guère le temps pour nous préparer. Le groupe 1 a ses exigences, le bus a ses contraintes. Composition du groupe : Catherine, Manon, Hervé, Sébastien, Jean-Marie, Max et moi. Nous commencons par cheminer dans la piste, cela monte doucement. Juste le temps d'essuyer un peu de pluie. Enfin nous tournons sur un sentier au milieu des plantes. Les fleurs seront très présentes sur cette randonnée, magnifiques.

Le sentier arrive au pied d'une montée bien plus difficile. La pluie s'est arrêtée, elle ne nous importunera plus aujourd'hui. Tout le monde est plein d'energie et cela se ressent dans le rythme. Hervé en tête ne semble pas subir la pente. Pour ma part j'ai le pied qui chauffe, les articulations qui souffrent. C'est le plaisir de l'effort qui revient après quelques dizaines de mètres de dénivelé. Nous sommes dans le vallon du Sabion.

 

Dans la montée vers le col, j'aperçois une forme immobile se tenant en haut sur un rocher : cela ressemble à un chamois, mais son immobilité me fait douter. Soudain il bouge, je m'écris : « Vous avez vu ? ». Le chamois nous offre cet aperçu : tout le monde a pu le voir, il continue à prendre la pose pour nous. Superbe de confiance, de tranquillité, a une centaine de mètres de nous.


Ce n'est qu'un avant goût : car parvenu en haut, c'est une harde qui nous attend, a environ 20 ou 30 m, ils nous font la démonstration de leur puissance physique en détalant. Nous traversons un plateau , tout semble paisible, seule la lumière est légèrement inquiétante car le temps sera couvert toute la journée.

Nous atteignons le col du Sabion. Je suis déjà fatigué, mais le problème demeure : la cime du Sabion est juste là. Nous nous regroupons, l'atmosphère sur le plateau a changé, l'altitude fait son œuvre sur les esprits, à la fois tranquille et menaçante. Enfin nous nous lançons dans la pente. Elle était impressionnante vu d'en bas, à juste titre. Hervé et Sébastien montent en tête, vient ensuite Manon puis moi, suivi par Jean-Marie, Catherine et Max ferment la marche. Nous montons tous séparés de quelques dizaines de mètres. La solitude de l'effort indique que chacun est dans son rythme. C'est rocheux, venteux aussi.

Juste avant la Cime nous nous regroupons, le temps pour Manon d'entamer son pan bagnat. Un sentiment de satisfaction apparaît après cette montée difficile. Je ne saurais dire combien de temps elle a duré, sans doute une demi heure, peut être plus.


Nous terminons l'aller retour jusqu'à la Cime. Il fait froid, il y a du vent, des nuages, le panorama est large. Ce qui prédomine chez moi est le sentiment d'accomplissement.

Puis nous redescendons. L'heure de la décision démocratique a sonné (je ne parle pas des élections législatives, mais d'une décision plus concrète). La questions est : mangeons nous avant ou après la cime de Barchenzane, qui doit nous faire remonter de quelques 44 mètres ?

Souvent il y a des hésitations : difficile de parler pour tout le monde et chacun est dans un état différent.

J'ai besoin d'une pause, je m'exprime pour manger avant. A voté ! Personne ne s'y oppose, Jean Marie prend la décision de manger avant. Nous descendons quelque mètres assez difficile, la prudence est de mise. Puis nous mangeons aux abords du sentier.

Nous n'avons pas beaucoup de temps : il faut rattraper le retard du bus le matin.


Je crois que les plus belles images de cette randonnée sont d'apercevoir cette crête entre la cime de Sabion et la cime de Barchenzane, dans cette lumière contrariée, ces nuages.

Finalement nous arrivons à la cime de Barchenzane.

La descente par la baisse de Peirefique est exigeante au début, nous offrira des foisonnements de myosotis, quelques orchis vanille, entre autres. Je suis étonné par la profondeur de leurs couleurs.


Puis après la cime du Gratin, c'est une piste caillouteuse jusqu'à Castérino. C'est reposant et l'occasion de discuter un peu.

Nous aurons tout de même le temps de boire un verre avant le monter dans le bus.

Une randonnée exaltante, à la mesure de l'effort qu'elle nous aura fait produire.

Merci à Jean-Marie et à Sébastien pour les photos.

Ugo Barberi

 







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