Carnet de route
Tour de la Tête de Tavels (11km/1100mD+) dimanche 02 avril 2023
Le 02/04/2023 par Heritier Vincent
Personne ne l’avait vu venir celle-ci. Nous sommes le 2 avril, le printemps est largement installé depuis quelques semaines, mais malgré çà la météo nous joue des tours et se montre une nouvelle fois capricieuse. Le vent souffle déjà sur Isola 2000 ce matin et pire… il neige, un peu. Nous sommes 19 ce matin et à voir les tenues, on est loin d’aller défiler sur les plages. Les doudounes et bonnets sont de sortie.
Très vite, nous chaussons les raquettes, et une fois les pistes désertes dépassées, nous découvrons des paysages hivernaux dans le vallon de Terre Rouge : un léger plaquage de neige fraichement tombée recouvre le sol et les flancs des montagnes. C’est beau, d’autant que certains versants commencent à être bien secs. Les conditions se durcissent à l’approche du lac principal de Terre Rouge. Le vent forcit, la visibilité baisse ne laissant apercevoir le lac et la baisse de Druos que par intermittence. Essayant tant bien que mal de trouver un abri, Vincent choisit ce moment pour opérer un regroupement général avant l’attaque de la baisse. Ca crépite dans les radios, Gaby, en fermant la marche n’arrive plus à suivre les traces. Michel intercalé l’aiguillera.
Les 100m d’ascension qui nous sépare de la baisse de Druos nous permettent de nous réchauffer, tous nos sens aux aguets dans la courte traversée qui nous amène de l’autre côté de la frontière. Là, nous troquons nos raquettes contre nos crampons pour basculer sur le versant italien des lacs de Valscura, enfin abrités du vent avec dans un coin de l’œil la Baisse de la Lause dans ce décor d’un blanc immaculé, entourés de sommets imposants. Pendant ce temps-là, derrière, Jean joue les anges-gardiens avec Jeanine et Claire, pas au mieux. Tous trois descendront tranquillement aux anciens baraquements militaires avant de rentrer par le même chemin.
Enfin parvenus au pied du couloir de la baisse de la Lause nous redoublons d’énergie dans les traces laissées par nos leaders qui ouvrent la voie. Un par un, tranquillement, nous parvenons au niveau de la borne marquant le retour du côté français. Un vent glacial nous accueille et nous ne tardons pas à plonger dans la combe de la Lause. Jacques et Vincent partent en éclaireurs chercher la meilleure langue de neige pour descendre. Très rapidement, nous rejoignons les lacs de Tavels et ce chaos rocheux qui nous joue des tours : plusieurs glissades nous fond bien rire et c'est face au lac principal que nous nous installons pour manger, à quelques mètres de l’endroit où nous avions déjà déjeuné début février en ce même lieu. Toujours aussi magnifique d’autant que le soleil fait son retour pour notre plus grand plaisir.
Michel prend la tête du groupe le long du ruisseau et nous guide de langue de neige en langue de neige pour parvenir, raquettes aux pieds jusqu’à la piste du col de Mercière. Profitant du soleil, nous enlevons une épaisseur en prévision de la longue remontée vers le col Mercière. Chacun à notre rythme, nous remontons ce beau vallon, les raquettes accrochées au sac. Au col, personne n’ose demander si un aller/retour à la cime Mercière est possible : nous avons tous notre dose de dénivelé et c’est un groupe reformé qui profite d’une belle poudreuse dans la descente vers la station car dans un timing parfait nous récupérons nos 3 compagnons laissés ce matin à Druos.
Des journées comme celle-ci, nous en redemandons. Une belle course pimentée par une météo hivernale et 3 cols à franchir. C’est sourire aux lèvres que nous goutons à l’excellent gâteau chocolat/patate douce de Christine. Gabrielle et Gabriel nous proposent également un cake aux pommes et des kumquats acidulés. Merci à tous pour ces mets réconfortants et à nos encadrants pour votre capacité à nous proposer toutes les semaines de jolies sorties. Félicitons également Vincent, 3ème du nom pour cette belle première parmi nous.
