Carnet de route
Col de Crous 7 février 2021
Le 07/02/2021 par Collon GABRIEL
Dimanche 07 février 2021
G1 G2 G3 G4 et G5 Le col de Crous Dénivelée : 780 m Distance : 11.5 km
Une météo à ne pas mettre un raquettiste dehors… Et pourtant ! Passé Isola village, la pluie fine de Saint-Martin se transforma en une pluie régulière, et ce qui devait arriver arriva. De quelques flocons en gros flocons, 1 kilomètre avant Roya, les premières voitures commencèrent à patiner. « Allez, messieurs, au travail, les chaines vous attendent. »
Une demi-heure plus tard, après quelques « poussettes », tout le monde arrive à bon port. Fred et Laurence, craignant de rester bloqués, font demi-tour. Chacun y va de sa prévision météo… Mais au final, les perspectives d’une amélioration en cours de matinée l’emportent.
Nous nous regroupons sous le porche de la petite église de Roya, et une troisième mi-temps s’improvise en attendant une accalmie. Les gâteaux de Joëlle circulent pendant que nos chefs s’interrogent… « On va tenter le col de Crous, et si c’est trop mauvais on retourne... »
La neige se calme enfin, et c’est le départ. D’abord sur la piste de marnes noires puis, après le petit pont de bois, nous attaquons le vallon de l’Alp. 15 à 20 centimètres de neige fraîche recouvrent une fine pellicule de « neige saharienne », tombée la veille. Une neige lourde, grasse et mouillée, une neige qui colle et qui fatigue.
Pour plus de sécurité, nous resterons ensemble, d’autant qu’il faut faire la trace et ce n’est pas une mince affaire. Tous les chefs de groupes s’activent : Denis, Vincent, Jacques et Mario se remplacent à merveille. Derrière, Gabriel et Alain veillent au respect des consignes des leaders.
Enfin, le col est en vue. La neige s’est arrêtée, et un soleil blafard tente de percer les nuages. Moments magiques, dont seule la montagne a le secret…Chacun à son rythme arrive au but et, fait rare, pas un brin de vent. Le déjeuner sort du sac, et la bonne humeur s’installe. Karine a retrouvé son gout de la réplique ; Mario, torse nu, change ses dessous trempés de sueur, faut dire qu’il n’a pas ménagé sa peine pour terminer l‘ascension…
Il est temps de rentrer. Par moment, le brouillard se lève : « Restons groupés, ce n’est pas le moment de perdre quelqu’un. » Pas facile de descendre dans cette neige qui ne tient pas et qui se creuse. Petites glissades, déséquilibres, raquettes qui s’enfoncent, tout y passe…
Il est 15 heures quand nous arrivons aux voitures. Pas d’inquiétude, le chasse-neige est passé. Nous avons quelques minutes pour déguster les friandises du jour, et notamment un délicieux fondant au chocolat de Magalie, et les dernières orangettes de Joelle.
La Cime Nègre était trop blanche, le col de Crous a suffi à notre bonheur du jour. Merci à nos encadrants pour cette journée pleine de rebondissements, une journée dont on se souviendra, c’est sûr. À la semaine prochaine.
