Carnet de route

col de la Lombarde (19/01/2025) – 10km/700mD+

Le 19/01/2025 par Vincent HERITIER

Au moment de se retrouver sur le parking de St-Martin-du-Var, on sent les regards inquiets : quel caprice la météo va nous réserver ce dimanche ? Après un soleil radieux la semaine dernière du coté de St-Dalmas-le-Selvage, mais un froid mordant et du vent violent, ce dimanche, le froid sera normalement notre camarade de progression. Une sensation qui devrait être accentuée par la présence d’un vent de secteur nord-est assez fort. Gaby et Vincent pointe les participants inscrits tout en faisant connaissance avec quelques nouvelles têtes, tout en essayant d’organiser le covoiturage.

L’approche de la station d’Isola 2000 est quelque peu perturbée par les chutes de neige durant la nuit. Une fine couche de neige, non encore enlevé par les agents métropolitains bloquent 2 véhicules de notre caravane à 4km de la station. Heureusement, la solidarité aide les uns et les autres à passer avec plus ou moins de succuès les chaines aux véhicules stoppés dans leur progression.

Les mélèzes dégarnis bougent dans tous les sens, le ciel est laiteux, chargé de neige transportée par le vent venu d’Italie et le froid nous pique en descendant des voitures. Le temps de s’équiper que l’on constate que personne ne se trompe, moufles et chaufferettes, bonnets et masques sont de sortis lorsque le départ de la rando sonne une fois le contrôle DVA effectué par Denis.

Direction le col de la Lombarde et ses 2350m d’altitude. De violentes rafales nous secouent régulièrement. Notre progression s’en ressent, le rythme n’est pas effréné et la colonne progresse d’une seule belle file indienne. Une petite pause est impulsée en amont du col : l’idée est de se restaurer un peu et surtout d’enfiler les bonnes épaisseurs de vestes avant d’affronter Eole au passage du col frontalier. Ce n’est pas une partie de plaisir mais la consigne est d’éviter d’attendre trop longtemps exposé aux éléments. Nous préférons nous regrouper un peu plus bas, là où nous pourrons être abrités du vent violent. La neige vole toujours dans le ciel et aucun sommet n’est reconnaissable, tant la brume les enlacent.

Nous remercions nos encadrants pour le plan B et nous évité une crête encore plus exposée aux fureurs de la météo qui a enfin décidé de sonner l’arrivée de l’hiver. Nous poursuivons notre descente plus ou moins le long de la piste du vallon d’Orgials dans une poudreuse exquise : 20cm, parfois 40cm de neige rapportée tapisse le fond du vallon et nous prenons tous un plaisir fou à laisser aller nos raquettes sur cet or enfin disponible à profusion. Même les nouveaux se régalent dans cette descente.

Le signal d’arrêt de la progression semble marqué quand les estomacs nous rappelant que midi approche. Nous trouvons difficilement un abri : la neige vole au-dessus de nos têtes et le vent nous incommode un peu mais la pause repas ne durera que quelques dizaines de minutes, le temps malgré tout de boire un bon café chaud accompagné de douceurs chocolatées de Valérie où d’une petite dose de verveine maison de Christine, de quoi redonner de la vigueur à nos leaders au moment d’entamer le trajet du retour vers le col de la Lomabrde.

A l’avant, les Vincent donnent le rythme du groupe 1. Gabriel guide le groupe 2 quelques minutes plus loin. Les relais tournent car tracer dans cette neige demande une belle débauche d’énergie. Il faut sans cesse lutter pour ressortir nos raquettes de cette neige profonde. Un zig à droite, un autre à gauche pour essayer de lisser les difficultés du relief et finalement, le col de la Lombard est atteint, où le vent ne faiblit pas. L’attente du groupe 2 nous pétrifie de froid sur place. Denis et Vincent tente d'organiser une ptite recherche DVA rapide en envoyant Vincent M en éclaireur mais l'exercice se soldera par un échec, la "victime" et les recherces ne se concentrant pas dans la même direction. La faute à des consignes mal passées. Un "exercice de merde" dira même Gabriel. Promis on se rachetera. Il ne faudra ensuite pas longtemps pour regagner l’ancien poste de douane d’Isola 2000 et nos voitures dans la bonne humeur et avec l’immense satisfaction d’avoir pu jouer un peu dans une bonne neige. Les patisseries de nos cuisinières circulent : cake au chocolat de Christine, biscuit de Hafida. Régalade pour conclure cette journée un peu fraiche mais les 20 participants repartent avec le sourie, où une fois encore la solidarité du groupe est mise à contribution quand une de nos voiture refuse de démarrer. Le froid aura aussi eu des conséquences sur la batterie. Il faudra pousser la voiture en dehors de son stationnement avant de l’élancer dans la descente pour enfin réussir à démarrer le moteur. Une journée bien remplie avec la section raquettes. La suite trè vite !