Carnet de route

Séjour Colmars les Alpes jour 2

Le 13/03/2022 par Collon Gabriel

W.E. Colmars les alpes Dimanche 13 Mars 2022

 Le Laupon 2432 m. Dénivelée : 1230 m distance : 13 km

Après une nuit réparatrice, un bon petit déjeuner, et histoire de ne pas perdre la main (pardon : le pied), nous commençons par un bon échauffement sur piste surgelée, raquettes sur le sac cette fois… Nous suivons l’itinéraire d’été, et réservons le direct azimut pour la descente « on verra bien » précise Vincent.
 
Tant que nous sommes sous le couvert de la forêt, le vent a la correction de nous ignorer. Mais au sortir du bois, il va nous facturer un gros arriéré… la météo est conforme aux prévisions. Quelques flocons volettent, mais pas plus. Le gros de la précipitation sera pour le retour.
 
Vincent, en vrai chef de file, est à la manœuvre. Nous en avons besoin, car la neige accumulée dans la forêt est épaisse. Avec Johannes et Bernard, ils tracent dans cette neige sans consistance. Ce qui fera dire à Gérard, notre nouveau du jour (nouveau en raquette, mais pas en ski de rando) : « au moins, avec les peaux, on ne recule pas » … Nous arrivons enfin sur un replat dénommé « la plaine !!!» pour une courte pause.
 
Par moments, les bourrasques de neige sont plus épaisses. Pas question de perdre du temps, on se hâte vers le sommet aussi vite que possible. Les premiers arrivés trouvent un abri dérisoire derrière le cairn ; les suivants battent la semelle en scrutant les tourbillons blancs dans lesquels se matérialisent des ombres, des silhouettes : les copains qui arrivent ! On scrute les derniers du groupe, et on entame la redescente pour se mettre à l’abri dans la forêt.
 
 La descente ? Le rêve de tout raquettiste : une neige sublime, en quantité et en qualité, de la fleur de sel, du duvet, de la poudre de fée… Il n’y a qu’à se laisser couler avec elle. Chaque pas nous mène un mètre plus loin, dans un élan de patineur. Et cette impression de velours sous les raquettes… hélas ne durera pas. Après un casse-croûte vite expédié, la galère commence. Nous louvoyons de langue de neige en langue de neige parmi les rochers et végétations de montagne. La prudence est de mise, car le risque de se prendre les raquettes dans une souche, ou une glissade est permanent.
 
Entre temps, Tony et son groupe atteignent à leur tour le sommet. Les talkies-walkies crépitent : « redescendez par l’itinéraire de montée » précise Denis « c’est plus prudent » …. Nous récupérons enfin la piste qui nous ramène vers Colmars. Mais restons vigilants : la glace n’a pas fondu depuis ce matin.
 
Un week-end sans bémol, grâce à toute la préparation faite en amont par les encadrants. Mais il faut aussi féliciter les 25 participants : par moments, ce fut pénible, on en a tous bavé en même temps. Mais la cohésion du groupe et la bonne humeur permanente ont permis de venir à bout de toutes les difficultés. Avec quelques jours de recul, on se rend compte qu’on n’a conservé QUE de merveilleux souvenirs ! Repenser à ce grand coquin de vent nous ferait même sourire : le miracle des sorties parfaites.